Le marché de l’immobilier a tourné la page de la crise. En 2016, environ 840 000 transactions ont été enregistrées. Un record. Ce regain d’activité, qui a suivi plusieurs années d’atonie, a été accompagné d’une augmentation des prix. Mais cela ne signifie pas qu’il n’est plus temps de se lancer.
En 2016, les prix de l’immobilier ont augmenté (entre 1 et 2 %). C’était la première fois depuis 2011. En 2017, ça va continuer.
Dans le même temps, le taux des crédits immobiliers se redresse : 1,34 % en moyenne en décembre (contre presque 5 % en 2008). Reste que le pouvoir d’achat immobilier reste confortable. En moyenne, depuis 2011, les acheteurs ont gagné 23,5 % de pouvoir d’achat, a calculé la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI).
Si globalement l’activité augmente, la géographie du marché est bien différente, selon les villes et les régions*. Ainsi, les prix augmentent fortement dans les grandes métropoles – comme à Paris (+4,9 %, 8447 € le m²), Lyon (+5 %, 2620 € le m²) ou Marseille (+2,4 %, 2625 € le m²) – et les régions perçues comme attractives – l’Alsace (+3,9 %, 1958 € le m²), l’Aquitaine (+6,6 %, 2184 € le m²) ou la Bretagne (+6,5 %, 2082 € le m²). À l’inverse, ils chutent dans des régions où la reprise se fait attendre : Poitou-Charentes (-6,6 %, 1553 € le m²), Nord-Pas-de-Calais-Picardie (-0,5 %, 1488 € le m²) ou Limousin (-8,3 %, 1175 € le m²).
Ça n’a échappé à personne, une élection présidentielle aura lieu en 2017. Avec l’arrivée d’un nouveau gouvernement, les dispositifs actuels risquent de passer à la trappe. Pourtant, ils fonctionnent bien. Le prêt à taux zéro (PTZ) permet de financer jusqu’à 40 % d’une acquisition. Son succès est foudroyant : 120 000 personnes en ont bénéficié en 2016. Conjuguées à la hausse du pouvoir d’achat, ces aides permettent à de nombreux primo-accédants à accéder à la propriété.
Après huit années de crise, le logement neuf aussi retrouve sa bonne santé grâce au dispositif Pinel (défiscalisation). Avec 380 000 mises en chantier, 2016 a connu une bonne année, selon les chiffres de la Fédération française du bâtiment (FFB). Pour 2017, la FFB anticipe même une croissance de 7 % du logement neuf. En moyenne, le secteur du bâtiment a connu une croissance de 1,9 % en 2016. Et ça, c’est une bonne nouvelle pour tout le monde.